Sébastien Lecornu a eu raison de ne pas faire trop de bruit pour annoncer son gouvernement. En premier lieu, il a déjà présenté un gouvernement il y a moins de 10 jours…Ensuite, il ne sait pas combien de temps cela va tenir (va-t-il obtenir la confiance?). Mais scannons un peu quelques nouvelles têtes.
Écologie first ! Monique Barbut, nouvelle ministre de la Transition écologique, coche toutes les cases. Experte de l’environnement et des négociations internationales, elle connaît le terrain comme personne. Économiste de formation, passée par l’AFD, elle a piloté des projets mêlant développement, croissance et protection de la planète. Actrice clé du Sommet de la Terre de 1992, co-architecte du Fonds pour l’Environnement mondial, ex-secrétaire exécutive à l’ONU contre la désertification, organisatrice du One Planet Summit… Bref : une vraie poids lourd de l’écologie. Le poste semble taillé sur mesure pour elle.
Travail et Solidarités: aux manettes du train, Jean-Pierre Farandou, ex patron de la SNCF, qui a laissé l’entreprise dans une situation plutôt positive et s’est toujours engagé dans le dialogue social, notamment dans le cadre du contrat signé avec tous les syndicats permettant des départs anticipés en fonction de critères de pénibilité comme le travail de nuit. Beau pied de nez à Bruno Le Maire, réapparu quelques heures lors de Lecornu I et cause de l’explosion politique entre le Premier Ministre et les Républicains, qui l’avait critiqué vertement pour cet accord de société indiquant qu’il contournait la réforme des retraites. Bien joué!
PME: Serge Papin. Encore un profil intéressant. Vendéen, fils d’épiciers, BEP Commerce, manutentionnaire au début de sa carrière, il a su prendre la tête de Super U. En 2020, il a rendu un rapport sur les relations toujours tendues entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels. Ses travaux ont inspiré la loi Egalim 2 adoptée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, qui visait à protéger la rémunération des agriculteurs dans ces discussions. Donc un bon signal pour les patrons d’entreprises et aussi pour les agriculteurs.
Voilà donc trois compétences à suivre de près si toutefois ils survivent a la censure.
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