De nouveaux usages, un web qui se transforme grâce à l‘IA, la concentration du contenu dans les mains de quelques méga compagnies et voilà notre web chamboulé et à l’agonie de contenu. Nous sommes tous sur les mêmes plateformes qui répètent en boucle les mêmes histoires et qui au final finiront tous à vous fourguer les maquillages X ou les robots Y. Le web est en manque et l’IA semble accélérer le processus.
Selon diverses études SEO, environ 53 % du trafic des sites web traçables provient de la recherche organique. Le trafic organique désigne l’ensemble des visiteurs qui arrivent sur un site web via les moteurs de recherche (Google, Bing, etc.) en cliquant sur un résultat naturel — c’est-à-dire non payé. En marketing digital, le trafic organique est très recherché, car il reflète la capacité d’un site à être trouvé naturellement grâce à son référencement naturel (SEO).
Mais ce contenu tend à diminuer car les créateurs de contenus ne semblent plus intéressés par l’écriture, qui était la base du web initial. La vidéo, les plateformes de création vidéo ont considérablement évolué et apportent une facilité d’utilisation inégalable. Face à cette tendance à la baisse des contenus, l’IA créé du contenu. De plus en plus, on voit des images avec voix robotisées sur les TikTok et Facebook. Très vite derrière, une publicité est placée.
De plus Google déploie de plus en plus de résumés générés automatiquement (AI Overviews) en haut des résultats de recherche, qui donnent l’essentiel de la réponse directement dans la page de résultats. Vous tapez: « soigner une entorse » et Google vous propose des résumés IA suffisants pour comprendre ce qu’il faut faire ou aller sans aller sur les sites de contenus. Les clics sur les résultats organiques diminuent significativement quand ces AI Overviews apparaissent. Les plateformes ou outils d’IA (ChatGPT, Perplexity, etc.) commencent à envoyer du trafic vers les contenus, mais pour l’instant ce trafic reste modeste comparativement au trafic organique traditionnel.
La voracité de ChatGPT et de tous les outils d’IA en termes de data nous interrogent sur la capacité de ChatGPT de citer les auteurs, et quand on parle d’art, de rémunérer les artistes. L’ancien web avait bâti des règles de copyrights. L’IA n’en a pas encore, alors c’est le far West, particulièrement lorsqu’on demande des images générées par l’IA. Elles sont souvent inspirées d’œuvres existantes et imitent l’existant. Là encore, on voit que tout est à bâtir.
Enfin, les jeunes générations semblent utiliser plus directement Chat GPT et ses concurrents IA plutôt que d’utiliser Google devenant ainsi un concurrent direct de Google. Sur l’ensemble de l’année 2023, Google a généré environ 237,86 milliards de dollars de revenus publicitaires. Inutile de dire que si des ChatGPT IA viennent rogner ses flux et donc indirectement les revenus d’un Google, la bataille sera rude.
Tout ceci est en train de se bâtir sous nos yeux . De nouveaux business modèles vont apparaitre auxquels il faudra faire attention car ils généreront de nouveaux environnements légaux et financiers.
A suivre donc!

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