Avec une vie à la Netflix, Eric Larchevêque, le roi français du Bitcoin, pourrait être le héros d’une série télévisée. A 52 ans, il a déjà un incroyable parcours d’entrepreneur dans les sites de rencontre, de joueur de poker professionnel et de roi du Bitcoin et du Blockchain. Expert en levée de fonds, libertarien à la Musk, militant pour le port d’arme pour les gérants de cryptomonnaie, il est à 52 ans un homme qui ne laisse pas indifférent.
On parle beaucoup de lui depuis hier car il a lancé The Bitcoin Society, une société cotée en Bourse, basée à Paris sur Euronext, qui s’articule autour d’une Bitcoin Treasury Company (BTC), une Network Society et un club premium pour entrepreneurs qui ouvrira ses portes le 9 décembre. Il a racheté une coquille de la société Unibail et bypass ainsi la longue introduction en bourse (IPO).
Eric Larchevêque n’en est pas a sa première entreprise dans le Bitcoin et les cryptomonnaies. Passionné par les technologies émergentes et blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations fonctionnant sans autorité centrale), il lance la Maison du Bitcoin ( qui deviendra Coinhouse) , premier comptoir d’achat et d’échange de cryptomonnaies en Europe.
En parallèle, il fonde Ledger dont la mission est de sécuriser les actifs numériques (« crypto-actifs ») pour les particuliers et les entreprises. Elle développe des solutions permettant de stocker, échanger, acheter et gérer des cryptomonnaies en toute sécurité. Elle se positionne comme un acteur de confiance dans un contexte où la sécurité est cruciale dans l’écosystème blockchain et commercialise aussi différents produits pour stocker des cryptomonnaies de façon sécurisée ( ex: Ledger Nano X : un wallet matériel avec Bluetooth, idéal pour gérer ses cryptos depuis un téléphone ou un ordinateur ou le le Ledger Stax, un portefeuille connecté nouvelle génération au design signé Tony Fadell (le créateur de l’iPod)). En 2021, il lève 380 millions d’euros de fonds et rentre dans le monde des licornes, valorisant son entreprise à plus de 1.5Mds d’euros.
Mais il sent que ce n’est pas suffisant et créée un fonds d’investissement Web3 à hauteur de 100M. Le Web 3 est celui qui va s’affranchir des acteurs centralisés comme Google, Facebook ou Amazon. C’est une alternative décentralisée, à partir de laquelle les utilisateurs peuvent détenir de la valeur sur le web, le bitcoin par exemple, basé sur une technologie blockchain qu’Eric Larchevêque connait bien.
Aujourd’hui avec sa société The Bitcoin Society, il propose un modèle économique calqué sur celui de l’entreprise américaine MicroStrategy de Michael Saylor. L’entreprise lève des fonds (via des augmentations de capital ou de la dette), avec cet argent, elle achète massivement du Bitcoin pour sa trésorerie, si le Bitcoin monte, la valeur de l’entreprise monte, l’action monte et TBSO ( The Bitcoins Society) peut alors lever encore plus d’argent pour acheter encore plus de Bitcoins.
Mais galvanisé par ses succès et l’approche libertarienne assez en vogue dans le monde de l’IT et de la cryptomonnaie, il cherche par sa Society et sa communauté à faire lobby auprès des politiques et à peser dans le game de la présidentielle française de 2027. Il dit que l’état est obèse et vit au-dessus de ses moyens. Comme Javier Milei, il veut sortir la tronçonneuse. Après l’enlèvement de son associé David Bailland, il demande à ce que les professionnels de compagnie de cryptomonnaies puissent détenir des armes, indiquant que le système judiciare et carcéral est un échec total.
Donc roi du bitcoin, c’est sûr. Cowboy c’est sûr aussi, mais ne faut-il pas l’être un peu pour remuer les establishment et créer de nouveaux business modèles.
A suivre donc.

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